Aujourd’hui, je peux dire que je m’aime.
Aaah et pourtant, il m’arrive encore parfois, assurément trop souvent, de me comparer et me dévaloriser, me dire des mots durs, avoir du mal à dire non, mettre mes limites, prendre ma place,... Mais, de moins en moins.
Je te raconte l’épisode choc, il y a plus de 10 ans, qui m’a conduite à ce changement.
Mon beau grand garçon et moi, on s’extasie devant un présentoir de bijoux au centre commercial. Mon fils, c’est un philosophe, un vieux sage, du haut de ses quatre ans.
Son père et moi venions tout juste de nous séparer, j’amorçais une nouvelle vie, avec ses joies et ses défis. Pour marquer le coup, j’ai eu envie de m’offrir un peu d’amour à travers un nouveau collier. Ben quoi! l’amour, ça peut prendre toutes sortes de formes!
Je demande à Francis de le choisir pour moi. Après mûre réflexion, il arrête son choix sur un mignon collier surmonté d’un grand cœur rose, tout plein de paillettes. Magnifique!
À l’époque, on avait les mêmes goûts (aujourd’hui, la chasse, l’histoire, la politique, l’Allemand, Donjons & Dragons, Manga et compagnie, me font dire : un peu moins !!).
Toujours soucieuse de fournir à mes enfants l’opportunité de se questionner, se connaître, se nommer, je lui demande ce qui a motivé son choix. Son regard plein d’amour, il me dit : « Le grand cœur, maman, c’est pour tout l’amour que tu donnes partout autour de toi! ».
Ah oui ? Je suis profondément émue, là.
« Et maman : le trou qu’il y a au milieu du cœur, c’est pour tout l’amour que tu ne te donnes PAS, À TOI. »
Bam. Le coup de massue dans le front, tu connais ? Pour moi, il aura été assez puissant, sans l’ombre d’un doute, pour amorcer dès cet instant la belle grande quête de ma vie. Celle de m’aimer plus, de m’aimer mieux, de reconnaître pleinement ma valeur.
Celle de me mettre au premier plan.
Mais se mettre au premier plan, c’est égoïste, non?
Non. C’est le geste le plus altruiste du monde. Parce que se mettre au premier plan, c’est s’aimer, se respecter, se recharger. Et c’est précisément ÇA qui te permet d’offrir une présence de qualité à tes enfants, teintée de patience, de tolérance, d’émerveillement et de justesse.
Parce que ÇA, c’est aussi enseigner à tes enfants à s’aimer, à s’estimer, à nourrir une relation saine avec eux-mêmes et donc, avec les autres.
Être un modèle d’amour de soi pour ses enfants, c’est alimenter leur réservoir de sécurité intérieure. Celui-là même qui alimentera à son tour leur confiance, leur permettra de se découvrir, d’expérimenter, de se tromper, de s’accepter et de s’assumer. De s’élever.
Je crois fondamentalement qu’il faut s’élever soi, d’abord, pour élever l’autre. Et je crois très profondément que quand on s’aime mieux, individuellement, on contribue à un monde où il y a davantage de tendresse, de tolérance et de joie.
C’est dans ce monde que je choisis de vivre. Toi ?
Si, à tout hasard, ça te donne envie d’emboîter le pas, d’aller à ta propre rencontre, en tenant assurément par la main ta marmaille, voici ici, en vrac, quelques petites foulées, quelques grandes enjambées :
Apprendre à se connaître, se savoir, se découvrir
Développer un observateur bienveillant pour s’offrir un regard juste et lucide sur soi
Prendre responsabilité de ses besoins, ses peurs, ses mécanismes
Avoir le courage de déplaire et laisser tomber les masques
S’accepter dans toutes ses nuances, les plus jolies comme les moins reluisantes
Au-delà de l’acceptation, savoir reconnaître toute la beauté de ces nuances
S’autoriser à ressentir, se déposer
S’autoriser à exister
Et pour la route, je te partage ces mots de Brené Brown qui me suivent partout et coulent dans mes veines :
« Voici ce qui se trouve au cœur d’une vie sans réserve : je suis digne maintenant. Pas si. Pas quand. Nous sommes dignes d’amour et d’appartenance maintenant. À l’instant même. Tel que nous sommes. »
Alors je te dis, à l’instant même, merci de te révéler telle que tu es. Merci de te choisir, te voir et inspirer.
Rédigé par: Stéphanie Blais, Coach personnelle et professionnelle ainsi qu'enseignante certifiée en programmation neuro- linguistique (PNL)
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