Voilà une question qui me revient souvent dans le cadre de ma pratique clinique. Et si on prenait le temps de mieux comprendre ce que signifie le concept d'enfants à besoins particuliers pour, entre autres, mieux intervenir auprès de ceux-ci.
Tout d'abord, j'ai envie de souligner que tous les enfants à besoins particuliers ou pas, sont uniques! Chacun a leurs propres caractéristiques individuelles (ex. les facteurs génétiques, les traits de tempérament, les modes relationnels ou d'apprentissage, les habiletés sociales, etc.) qui ne se résument pas nécessairement aux critères diagnostiques que certains puissent avoir! Voilà pourquoi, il est essentiel de maintenir un regard patient et bienveillant envers eux afin de mieux comprendre leur fonctionnement adaptatif, un petit pas à la fois.
Stéphanie Deslauriers, psychoéducatrice et autrice (2018), a rédigé un article dans Naître et grandir intitulé « L'enfant aux besoins particuliers: ce qu'il faut savoir », où elle décrit qui sont les enfants aux besoins particuliers.
Naître et grandir est une source d’information fiable et validée scientifiquement, qui a pour mission de soutenir quotidiennement les parents du Québec dans leur rôle auprès de leur enfant, dès la conception jusqu’à huit ans.
Leur objectif est de sensibiliser les parents et l’ensemble de la société québécoise à l’importance de favoriser le développement des enfants, dès leur plus jeune âge, afin de créer des conditions et des environnements propices à leur réussite éducative.
Stéphanie Deslauriers nous rappelle que ces enfants ont les mêmes besoins fondamentaux que tous les autres, tels que des besoins de base (ex. se nourrir, boire, etc.) qui doivent aussi être comblés.
Toutefois, elle nomme que ces enfants ont besoin de mesures particulières pour accomplir différentes activités de leur quotidien.
De plus, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) (2018), a élaboré un référentiel intitulé « Référentiel : les élèves à risque et HDAA destiné au personnel enseignant » pour le personnel enseignant en classe ordinaire qui enseigne aux élèves ayant des besoins particuliers dans le but de répondre au besoin d'être soutenus dans les interventions aux élèves.
Ce référentiel est basé sur les recherches en éducation où la plupart des données s’appuient principalement sur des méta-analyses et certaines sont appuyées sur une seule recherche.
La FSE-CSQ définit les élèves ayant des besoins particuliers comme étant les élèves à risque et les élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (HDAA).
Voici une liste qui résume leurs classifications :
1. Les élèves à risque (qui ne sont pas inclus dans l’appellation HDAA):
sur le plan du développement global au préscolaire
sur le plan des apprentissages
de décrochage scolaire
2. Les élèves HDAA : élèves en difficulté d’adaptation présentant:
un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)
des troubles du comportement
des troubles graves du comportement
3. Les élèves HDAA : élèves en difficulté d’apprentissage présentant:
une déficience intellectuelle légère
des difficultés d’apprentissage
des troubles d’apprentissage qui sont divisés en deux catégories soit les troubles spécifiques (ex. la dyslexie-dysorthographie et la dyscalculie) ainsi que les troubles non spécifiques (ex. la dyspraxie, c’est-à-dire le trouble de la coordination motrice et le syndrome de dysfonctions non verbales)
une dysphasie légère à moyenne
4. Les élèves HDAA : élèves handicapés présentant:
une déficience langagière telle que la dysphasie
un trouble du spectre de l’autisme (TSA)
une déficience intellectuelle moyenne à sévère
un trouble relevant de la psychopathologie tels que le syndrome de Gilles de la Tourette ainsi que les troubles émotionnels (ex. humeur et anxiété)
Par ailleurs, l’Ordre des psychoéducateurs du Québec (2020), rapporte dans un mémoire sur la trajectoire de services destinés aux enfants vulnérables et à leurs familles qu’une meilleure communication entre les réseaux est essentielle pour assurer une cohérence et une continuité dans les interventions offertes à nos familles vulnérables.
Ainsi, il serait donc souhaitable de faciliter la collaboration et le partage d’informations réciproque entre intervenants de ces différents réseaux pour augmenter l’efficience et la qualité du service auprès de nos élèves et de leurs familles, car c’est en agissant ensemble et de façon concertée que les élèves en difficulté et leur famille seront réellement protégés.
Pour aller plus loin: Je vous invites à consulter le référentiel intitulé « Référentiel : les élèves à risque et HDAA destiné au personnel enseignant ».
Rédigé par: Regina Osega, Intervenante en psychoéducation spécialisée en soutien à la parentalité, conférencière et Fondatrice du Bonheur est à ta portée
Candidate à la profession de psychoéducatrice
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